04-08-2025
Le Braquet prend sa place dans le monde du vélo
Marc-Antoine Greco et Philippe Mainguy, deux des copropriétaires de l'entreprise Le Braquet, aimeraient que leurs vêtements et accessoires de vélo percent le marché européen en 2026.
Les vêtements et accessoires de vélo de l'entreprise montréalaise Le Braquet connaissent beaucoup de succès, une popularité que les propriétaires associent notamment à l'essor qu'a connu ce sport depuis la pandémie. Et à un certain changement dans sa fonction sociale, aussi.
Philippe Mainguy a lancé Le Braquet en 2018 avec des membres de sa famille et son ami Alexandre Shareck, parce qu'il trouvait que l'esthétique des vêtements offerts en boutique manquait d'audace.
« Pour avoir travaillé dans les magasins de vélo, ce qu'on voyait beaucoup, c'était des vêtements noirs, blancs ou rouges, puis des fois du bleu ou du rose, de façon très genrée. Ça ne repoussait pas beaucoup de limites. Ça nous laissait sur notre soif quant à l'esthétique ou l'expression que tu peux avoir sur ton vélo », explique celui qui était à l'époque à la maîtrise en arts visuels.
Les premiers maillots qu'il a réalisés comprenaient des numérisations de peintures à l'huile faites par son oncle – décidément, on était ailleurs. Et ce qui était au départ un petit projet restreint à un cercle de proches a rapidement pris de l'ampleur.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Les vêtements de vélo du Braquet sortent de la palette de couleurs classique associée à cet univers.
« Quand on est tombés en pandémie, quelque chose s'est passé. Des cyclistes qui ne pouvaient plus faire leur voyage de vélo avaient un petit budget supplémentaire, et je pense que ça nous a beaucoup aidés à ce moment-là. Mais surtout, depuis la pandémie, j'ai l'impression que le vélo est plus pratiqué qu'avant par un plus large public », poursuit l'entrepreneur.
Le vélo à la place du golf
Selon les observations des dirigeants du Braquet, le vélo occupe une place de plus en plus grande dans les milieux de travail et dans les activités de groupe.
« Dans ma perception, le vélo remplace un peu ce qu'était le golf dans les années 2000 », dit carrément Marc-Antoine Greco. « Il y a des banques, des bureaux d'avocats, des écoles, qui font faire des maillots et des cuissards personnalisés à leurs couleurs pour des évènements caritatifs et des levées de fonds », dit-il. Le Braquet réalise une cinquantaine de tels projets par année.
Les clubs de vélo à mi-chemin entre l'évènement sportif et l'activité sociale ont aussi pris de l'ampleur. Le Braquet a d'ailleurs lancé son propre club cycliste en 2021. Dès la première année, il a réuni une cinquantaine de membres, qui font des sorties les fins de semaine ou qui se rencontrent le mercredi soir pour aller rouler sur le mont Royal.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Les commandes sont assemblées dans l'entrepôt du Braquet, situé sur le Plateau Mont-Royal.
Avec les années, le nombre de produits vendus par l'entreprise a pris de l'expansion. Dans son entrepôt, situé dans un ancien presbytère sur le Plateau Mont-Royal, on retrouve maillots, cuissards à bretelles, chaussettes, manteaux coupe-vent, bandeaux thermaux, couvre-chaussures…
Les commandes sont assemblées à l'entrepôt avant d'être envoyées aux clients, ou dans l'un des 22 points de vente au Québec et en Ontario.
Objectif Europe
Les affaires vont bien, donc, pour Le Braquet, qui a franchi en 2025 le cap des 11 000 commandes depuis sa fondation, pour un total de plus de 75 000 articles vendus. Si la tendance se maintient, 20 000 articles auront été vendus en 2025, une progression des ventes de 75 % par rapport à l'an dernier.
En 2026, l'équipe du Braquet, formée d'un noyau de cinq personnes ainsi que de quelques collaborateurs, aimerait continuer à s'étendre dans le reste du Canada et percer le marché européen, où la concurrence est forte dans le monde du vélo.
« Ça serait cool que lors d'un voyage de vélo en France, on croise plein de vêtements Le Braquet sur la route, comme c'est le cas maintenant quand on roule au Québec », lance Philippe Mainguy.